VAM25 Mai 2014

Comment se sont déroulés vos premiers pas en tant que nouveau maire ? Je tiens tout d’abord à remercier les mornantais qui se sont déplacés en masse pour voter. Je suis le maire de tous les mornantais. Ce début de mandat est une période de transition où nous posons notre organisation et lançons les premiers projets issus du « contrat » que nous avons proposé. J’ai la chance d’avoir une équipe formidable totalement engagée au service des mornantais. Je tiens à remercier Yves Dutel et les anciens élus qui répondent présents lorsque nous les sollicitons sur des dossiers en cours. À nous, maintenant, de poursuivre ce qui est engagé et de préparer nos investissements futurs. Si le contexte économique n’est pas favorable, la méthode de gestion mise en place en 2008 fait que les finances communales sont saines. Il nous faut poursuivre les efforts de rationalisation des dépenses. C’est ainsi que nous n’augmenterons pas les taux d’imposition communaux. Une feuille de route pour chaque élu et chaque service municipal est en cours d’élaboration. Ce sera notre plan de mandat, que nous peaufinerons jusqu’à la fin de l’année, pour préparer le 1er budget du nouveau mandat, début 2015. Vous avez été très actif contre la réforme des rythmes scolaires, expliquez-nous votre démarche ? Nul ne conteste la nécessité d’améliorer les conditions de réussite éducative de nos enfants. Pourtant, cette réforme inquiète les élus locaux, les parents d’élèves, les enseignants et les associations. Nos craintes concernent : - la fatigue de l’enfant, lié à un temps de présence en collectivité plus important qu’aujourd’hui; - le manque de locaux pour organiser dans de bonnes conditions les temps d’activité périscolaire ; - les difficultés de recrutement pour respecter les taux d’encadrement et la qualité des interventions ; - l’impact sur la vie associative et l’organisation familiale ; La réduction des dépenses de l’État nécessite des efforts de tous. Mais, nous ne pouvons accepter que le Gouvernement diminue les dotations de l’État affectées aux communes et qu’au même moment, il impose aux familles et à la municipalité une augmentation importante de nos dépenses. Ce d’autant plus que les premiers retours des communes l’ayant appliquée en 2013 sont édifiants. Les écoles privées, à l’instar de Mornant, qui bénéficient d’un droit d’option, ont, dans leur très grande majorité, choisi de ne pas la mettre en oeuvre. C’est cet ensemble de raisons qui m’a incité à mobiliser les maires du Rhône contre cette réforme. À mes yeux, elle creuse les inégalités entre les territoires ruraux et urbains, entre l’école publique et l’école privée, entre les villes « riches » et celles moins dotées… Au lieu de pseudos assouplissements, l’État ne ferait-il pas mieux de remettre tous les partenaires autour de la table et d’impliquer les enseignants, qui sont les premiers à vouloir améliorer l’école de la République ? La seule priorité qui devrait nous guider est la réussite éducative de nos élèves. Et non les postures dogmatiques. C’est pourquoi nous avons demandé au premier ministre le retrait de cette mesure précipitée ou la liberté pour les communes d’appliquer ou non cette réforme des rythmes scolaires… tout en préparant, quelle que soit la décision gouvernementale, la prochaine rentrée scolaire.

Bonne lecture, Renaud Pfeffer, Maire de Mornant